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mardi 20 novembre 2012, par
Comment sensibiliser le public familial sur le lieu même de ses vacances ? Comment aborder la thématique des zones humides de manière attractive avec un public non captif ?
La Maison du Marais Poitevin a relevé le défi et partage son expérience de mise en place et d’animation d’un dispositif de sensibilisation itinérant « A la découverte des libellules ».
en lien avec le thème faisant l’actualité sur la Ville de Niort dans le cadre de Téciverdi :
les INSECTES
pendant la période estivale : juillet – août
pour un public de vacanciers en séjour sur le territoire de l’agglomération de Niort
dans leurs lieux d’hébergement, en particulier dans les campings.
Le choix des Libellules s’est fait spontanément en cherchant un groupe d’insectes
suffisamment représentatif (voir symbolique) d’une Zone humide comme le Marais
poitevin.
De plus, la méconnaissance de leur cycle de vie et les confusions entre
zygoptères (demoiselles) et anisoptères (libellules « vraies ») sont courantes.
Étant donné le contexte (touristes en vacances dans leur camping...), des besoins d’outil
pédagogique ont été identifiés, ce qui a permis de définir un
cahier des charges minimum :
l’itinérance de l’animation et donc de l’outil (léger, pratique à charger, résistant dans le
temps...)
le besoin d’attractivité sur un site où l’animateur n’est pas attendu et où le public n’est
pas sensibilisé → besoin d’être facilement identifié et d’une grande visibilité graphique :
oriflammes en forme d’aile de libellule, couleurs vives et photos grand format sur le
module,
une diversité de supports permettant la mise en place de différentes approches :
manipulation de maquettes, illustrations photos, réalisation participative du cycle de
vie, outils permettant d’aborder les enjeux autour de ces espèces.
le besoin de rangements afin de pouvoir y glisser de la ressource documentaire, du
matériel de capture (filets à papillon) et du matériel d’observation (boites loupes)
La dernière contrainte est liée à la durée de l’animation : les publics peuvent arriver au
cours de l’activité ou repartir avant la fin (aucun engagement n’était formulé, les personnes
étaient libres de venir, rester ou partir comme ils le souhaitaient). La séance était donc
conçue autour de plusieurs temps assez courts qui peuvent s’enchaîner, mais qui peuvent
aussi fonctionner indépendamment.
Premier temps : Morphologie
Deuxième temps : Libellules ou demoiselles ?
Troisième temps : Cycle de vie
Le choix du thème semble avoir été pertinent et faisait le lien avec l’exposition temporaire
de la MMP. L’intérêt du public pour ces espèces tenait notamment à la surprise créée par
la découverte de leur cycle de vie (partie aquatique méconnue, moeurs et méthodes
d’accouplement étonnants) et à la prise de conscience de la diversité des formes et des
couleurs liée à la diversité des espèces.
Par ailleurs, un de nos objectifs était de permettre au public de réinvestir ses découvertes
au cours des futures balades (à pied, en vélo ou en barque) dans le Marais poitevin, ce
qui fut le cas pour certaines familles que nous avons pu recroiser.
La conception de l’outil n’a pas satisfait tous les points du cahier des charges :
itinérance : le module est lourd et encombrant
durabilité et résistance : le matériau choisi n’a pas résisté à l’effet du soleil et nécessite
donc une remise en état, voir une nouvelle conception avec un autre matériau plus
résistant, mais plus lourd...
Lors de la réflexion, une des pistes nous avait orienté vers un module équipé de roues et
de poignées, ce qui limitera l’effort physique lors du transport.
Par contre, cela renforce l’effet « confiseur itinérant » (Chichi ! Beignets ! A la glace ! A la
libellule...), qui pourrait être tout à fait assumé dans ce cadre d’animation estival.
Cela nous rapproche donc des pratiques de « maraudage », qui consiste à aller à la
rencontre du public, sur un lieu où il ne s’attend pas à vivre un temps de sensibilisation à un thème particulier, en utilisant une approche qui peut paraître décalée ou insolite :
techniques d’interpellation avec mise en scène théâtrale, détournement ou sur-dimensionnement d’objets, auto-dérision et de nombreuses autres pistes à explorer.
Au final l’objectif de ce dispositif d’animation est atteint : favoriser une éducation à l’environnement pour tous (même les touristes), partout (même dans les campings) et tout au long de la vie (même pendant les vacances d’été...) !
Ce témoignage a été écrit pour la préparation d’un atelier des assises locales du réseau RENET du 5 octobre 2012 par Jérôme DAVIN, Maison du marais Poitevin. Merci !
Appel à témoignage : N’hésitez pas à nous faire part de vos créations et expériences à valoriser et partager en réseau... L’équipe du GRAINE est disponible pour vous accompagner dans ce travail d’écriture.