Essai d'un historien qui montre la présence extrêmement active et féconde du jeu dans l'avènement de toutes les grandes formes de la vie collective : culte, poésie, musique et danse, sagesse et science, droit, combat et guerre. Le jeu est défini par Huizigua comme une fuite de la vie "réelle" en opposition avec la société utilitariste. Historiquement l'Homo-ludens se situe plutôt dans les couches supérieures de la société, dans la classe "possédantes oisives". Or, la modernisation de la société par les progrès technologiques et l'automatisation de la production ont ouvert la voie à un accroissement massif du nombre d'Homo ludens. Aujourd'hui nous le sommes tous en puissance, et la société va de plus en plus dans cette voie-là. Les loisirs, le temps libre ont pris tellement de place que l'on se plaît a recréer nos vies sur écrans (second life), et ces vies virtuelles faites pour le "plaisir" prennent de l'ampleur.