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Pour les 14èmes rencontres de l’environnement
en région PACA en octobre 2002, Jean
Burger (premier directeur de l’Ifrée) et moi-même
(Yannick Bruxelle, au titre du rectorat
de Poitiers) présentions une communication
intitulée « Vingt années de dynamique
partenariale autour de l’éducation à l’environnement
en Poitou-Charentes »
Nous évoquions alors un « humus fertile », celui « des hommes et des femmes, des pionniers, militants, qui
dans les années 80 ont su s’appuyer sur la conviction que
pour former à l’environnement il valait mieux être plusieurs
et qu’il valait mieux être différents. Ce fut le début
de pratiques partenariales, d’un « faire ensemble » sur le
terrain autour d’actions locales permettant de mettre en
relation des personnes de différents systèmes ».
Nous prenions pour exemple « la création de l’Ifrée (institut
de formation et de recherche en éducation à l’environnement)
en 1996, dans le cadre du contrat de plan
État-Région, formalisée par une association au sein de
laquelle se retrouvent les services de l’État (Rectorat, qui
met à disposition un poste d’enseignant, IUFM qui
dégage un mi-temps de maître de conférence, et DIREN
qui assume la part financière de l’État), les collectivités
territoriales (le Conseil Régional, principal financeur, les
Conseils Généraux), les associations (GRAINE Poitou-
Charentes, centres régionaux d’éducation à l’environnement),
les organismes socio-professionnels (chambres
consulaires) et les universités. »
Et, nous témoignions que « cette constitution a bien évidemment été un travail laborieux qui a nécessité du
temps, beaucoup d’énergie, de volontés partagées, de
vigilance sur des envies de pouvoir qui surgissaient, de
réajustements..., mais qui nous a permis de passer de la
connaissance mutuelle à suffisamment de confiance
pour une reconnaissance de tous (y compris des associations,
signataires au même titre que les institutions ou les
collectivités) ».
Chacun, à partir de ce texte écrit il y a une dizaine d’années
pourra se faire juge des évolutions de nos contextes,
source de difficultés notamment pour les membres des
associations mais aussi pour les agents de l’État.
Pourtant, cette richesse potentielle à la croisée des dynamiques
de terrain et des dynamiques institutionnelles est
toujours présente. De nouveaux acteurs non « pressentis
» il y a 10 ans émergent, des rapprochements sont
possibles entres sphères qui s’ignorent pour l’instant et
restent à explorer et à construire...
Cet « art » de faire ensemble acquis avec les années,
nous sommes forcément toujours capables de le développer
avec sans doute toujours sous-jacent le rêve d’une
société où la règle du jeu ne serait pas « Si je gagne, tu
perds » mais plutôt un jeu « gagnant – gagnant ».
N’est-ce pas un beau challenge pour cette éducation à
l’environnement de demain qui se doit d’être « pour tous,
partout et à tous les âges de la vie » ?
Article paru dans le numéro spécial de la Lettre du GRAINE de mars 2011